Elles peuvent être le signe d’une cholestase liée à une maladie grave du foie. En France, la cholestase néonatale qui touche 1 naissance sur 2 500 est à l’origine de 80% des indications de transplantation hépatique chez l’enfant.
Cholestase néonatale : souvent le signe d’une maladie grave du foie
La cholestase désigne un problème de formation ou d’écoulement de la bile et est le signe d’une souffrance hépatique. Le nouveau-né est particulièrement exposé à développer une cholestase en raison de l’immaturité des mécanismes de la sécrétion biliaire. Même si elle est classifiée dans les maladies rares, la cholestase néonatale peut être considérée comme fréquente puisqu’elle concerne une naissance sur 2 500 et représente 80% des indications de transplantation hépatique chez l’enfant. La cause la plus fréquente de cholestase néonatale est l’obstruction des voies biliaires. Non traitée, l’obstruction des voies biliaires conduit à la cirrhose. « Celle-ci constitue une indication de transplantation du foie, le plus souvent dans les 2 à 3 ans qui suivent » explique le Pr Emmanuel Jacquemin, hépatologue pédiatre, CHU de Bicêtre. La transplantation hépatique a bouleversé le pronostic des cholestases de l’enfant avec un taux global de survie à 10 ans de 80 %.
Cholestase néonatale : repérer les signes d’alerte avant les 30 jours de vie du nourrisson
« Des selles - blanc-gris mastic, beige très clair ou jaune très pâle - sont le signe que la bile n’arrive pas dans l’intestin, il faut consulter un médecin de toute urgence dans ce cas » souligne le Pr E. Jacquemin. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à emmener les couches du bébé chez le pédiatre ou médecin traitant. Le dépistage d’une cholestase est trop souvent tardif, laissant le temps au foie de se dégrader, parfois de manière irrémédiable. Dans le cas de l’obstruction des voies biliaires, il faut intervenir chirurgicalement avant 30 jours de vie pour que l’opération puisse fonctionner et éviter une transplantation hépatique précoce. « Il est primordial de dépister ces maladies avant le premier mois de vie de l'enfant. Un dépistage précoce, basé sur l'examen des selles permettrait de réduire de 10% les transplantations hépatiques et d'éviter, également, nombre de complications et de décès » indique le Pr E. Jacquemin. « D'où l'importance de surveiller la couleur des selles pendant leur premier mois de vie » ajoute Nathalie Bissot, Responsable communication AMFE et Alerte Jaune.
Si les selles du nouveau-né sont pâles, c’est une urgence médicale.
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