Le printemps et le début d’été peuvent virer au cauchemar pour les personnes allergiques aux pollens de graminées, la pollinisation des graminées provoquant des symptômes parfois sévères. Les pollens de graminées sont une des causes majeures de l’allergie respiratoire¹. Mais les personnes qui y sont allergiques peuvent prendre les devants dès la rentrée et consulter un allergologue pour mieux se préparer à la prochaine saison pollinique.
L’allergie aux pollens de graminées sous-diagnostiquée
Avec un potentiel allergisant de 5 sur une échelle allant de 0 à 5, les pollens de graminées figurent parmi les pollens les plus allergisants². Selon les espèces et les régions, la saison pollinique des graminées s’étend d’avril à septembre et atteint un pic entre juillet et septembre. 31% des personnes atteintes de rhinite allergique ne sont pas conscientes de la nature de leur maladie et 45% n’ont jamais réalisé de diagnostic³. Or, les allergies respiratoires impactent sur le quotidien des personnes qui en souffrent, influent sur le sommeil, altèrent les performances scolaires et professionnelles, génèrent une fatigue excessive⁴. Elles sont susceptibles
d’évoluer en asthme⁵,⁶.
Une maladie des temps modernes qui peut être traitée
Pollution, réchauffement climatique, mondialisation… De grands phénomènes liés à notre époque ont pour effet collatéral d’augmenter le risque d’allergie aux pollens. Mais, pas de fatalisme ! Des solutions existent pour traiter ces allergies respiratoires. Afin d’éviter, ou au moins de minimiser, les effets de la saison pollinique, les personnes allergiques devraient consulter un allergologue, à l’automne, pour réaliser un diagnostic allergologique et mettre en place un traitement adapté comme l’immunothérapie allergénique. En administrant régulièrement au patient, des doses d’extraits allergéniques, le médecin réduit l’hyperréactivité du système immunitaire et l’inflammation qui en résulte. L’immunothérapie allergénique, traitement dédié aux personnes allergiques pour lesquelles les traitements symptomatiques sont inefficaces, est à ce jour le seul traitement avec des effets bénéfiques qui peuvent apparaître dans les semaines suivant le début du traitement et se prolonger sur plusieurs années même après l'arrêt du traitement, et qui serait capable de modifier l’histoire naturelle de la rhinite allergique7.
Pour en savoir plus sur les allergies respiratoires www.jesuisallergique.fr et sur Stallergenes ICI
¹ Braun JJ et al. Recommendations for the diagnosis and management of allergic rhinitis. 2010 :S1-S36.
² Data from RNSA (French aerobiological monitoring network). www.pollens.fr/le-reseau/les-pollens.php (last accessed on 9 April 2015).
³ Canonica GW, Bousquet J, Mullol J et al. A survey of the burden of allergic rhinitis in Europe. Allergy 2007 ; 62 Suppl 85 : 17-25.
⁴ Marshall PS, O'Hara C, Steinberg P. Effects of seasonal allergic rhinitis on fatigue levels and mood. Psychosom Med 2002 ; 64 : 684-91.
⁵ Bousquet J, Dahl R, Khaltaev N. Global alliance against chronic respiratory diseases. Allergy 2007 ; 62 : 216-23.
⁶ European Federation of Allergy and Airways Diseases Patients’s Associations (EFA). www.efanet.org/wp-content/documents/EFABookonRespiratoryAllergiesFINAL.pdf (last accessed on 9 April 2015)
7 Braun JJ, Devillier P, Wallaert B et al. Recommandation pour le diagnostic et la prise en charge de la rhinite allergique (épidémiologie et physiopathologie exclues) – Texte long. Rev Mal Respir 2010 ; 27 : S79-105.