« Attentifs à l’information santé, les Français se montrent cependant particulièrement critiques sur la qualité perçue de cette information » indique Damien Philippot, Directeur des Études, Département Opinion, Ifop : 69% des personnes interrogées déclarent considèrer qu’elle est souvent floue et contradictoire ; une minorité seulement juge qu’elle est toujours compréhensible (39%) et toujours fiable (25%). D’autre part, 44% estiment que l’information santé est trop importante et ils sont 42% à juger qu’elle est souvent inutile.
« En matière d’information santé comme d’information ‘’tout court’’, les Français doutent de plus en plus. La responsabilité des communicants santé – et des médias – est grande. Donner la parole à tous les acteurs et adopter une relation de transparence est une bonne posture pour que chacun puisse se faire son opinion. Ce que les individus n’aiment pas, c’est la parole unique, ou encore un semblant de diversité, mais les points de vue sont biaisés » souligne Denis Muzet, sociologue, président de l’Institut Médiascopie.
« L’information santé n’est pas une information comme les autres ; le flou ou le sensationnel peuvent provoquer confusion, panique ou fausse joie chez les personnes malades et leur famille. Les résultats de cette étude sont un message encourageant aux bonnes pratiques pour tous les émetteurs et transmetteurs d’informations santé. Leur rôle est essentiel pour un public qui a de plus en plus besoin de transparence mais aussi de repères » conclut Stéphanie Chevrel, co-fondatrice et DG de Capital Image.
* Source : étude Ifop/Capital Image. Interviews par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 juillet 2013 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.