Le Professeur Jean Régis, chef de service de neurochirurgie fonctionnelle et stéréotaxique de l’hôpital de la Timone, à Marseille, revient sur les enjeux de la recherche sur le cerveau et sur l’importance du rôle de la Fondation de l’Avenir dans ce domaine lors d’un entretien réalisé dans le cadre du 9ème Congrès de la Fondation de l’Avenir, celui-ci a eu lieu le 8 décembre à l’institut Mutualiste Montsouris, à Paris.
La Fondation de l’Avenir, une aide majeure dans le développement des programmes de recherche
Quelques années plus tôt, le Pr Jean Régis et son équipe étaient en train de monter un projet d’évaluation de la radio-chirurgie chez les patients souffrant de certains troubles du mouvement, en particulier la maladie de Parkinson, et ne pouvant pas bénéficier d’une stimulation cérébrale profonde. « Ce projet novateur était très difficile à financer ; la Fondation de l’Avenir nous a apporté le support nécessaire pour l’initiation de cette recherche », indique le Pr Jean Régis.
De grandes pistes thérapeutiques porteuses de vrais espoirs
Le cerveau est un organe extrêmement complexe, encore peu compris aujourd’hui ; un certain nombre de maladies y sont liées telles que les maladies dégénératives, les pathologies du mouvement, l’épilepsie ou les maladies cancéreuses du cerveau. Ce petit organe est « seulement » constitué de graisse, de cellules et de vaisseaux ; pourtant, il fait des choses extraordinaires et est d’une complexité aujourd’hui insondable pour les chercheurs. Cependant, malgré le manque de connaissances sur le fonctionnement du cerveau, des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années dans sa compréhension et toutes ces avancées sont porteuses d’espoirs thérapeutiques très pratiques.
Les enjeux majeurs de la recherche sur le cerveau
Les enjeux sont très nombreux. Les scientifiques ont besoin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, le rôle de chaque structure cérébrale ainsi que la variabilité du rôle de ces structures cérébrales suivant les individus ou au cours de la vie d’une même personne. De même, les maladies sont certainement plus compliquées et plus diverses que les chercheurs ne le pensent en les cachant derrière des étiquettes uniques. Une variabilité des patients est également à prendre en compte ainsi que leurs capacités à recevoir et réagir à certaines thérapies pour lesquelles les scientifiques ont besoin d’une certaine compréhension.
La fragilité du cerveau et son importance pour la vie humaine imposent aux chercheurs de développer, avant tout, des méthodes permettant d’agir dans cet organe sans l’abimer et en préservant l’intégrité fonctionnelle. D’où le développement de toutes les techniques dites d’invasivité minimale telles que la radio-chirurgie, l’embolisation, les greffes, la stimulation cérébrale profond… La liste est importante mais le point commun est d’ « Agir dans le cerveau sans le dégrader ».
Retrouvez les interviews du Pr Jean Régis et de Dominique Letourneau, président de la Fondation de l’Avenir, sur Acteurs de Santé
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